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Dossiers : 02 14 86 02 15 22 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 Date : 20030627 Commissaire : M e Michel Laporte FERNAND MARTEL, DANIEL RAYMOND, FRANÇOIS LABRECQUE, JEAN BOUCHARD, CHRISTIAN MONDOR, JEAN-JACQUES DEGAGNÉ, MARC BARDIAUX, ALAIN GUERRA, ANDRÉ GIROUX, CLAUDE DUFOUR, GUY HUPÉ, JEAN-CLAUDE FORGET, ALAIN COLLERET Demandeurs c. SYNDICAT DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DES POSTES/RÉGION DU MONTRÉAL MÉTROLOPOTAIN Entreprise
02 14 86 02 15 22 Page : 2 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 DÉCISION LÉTAT DE LA SITUATION [1] La Commission d'accès à l'information (la « Commission ») a regroupé sous la présente décision 13 dossiers. Cette approche assure une compréhension complète de lobjet du litige et de la preuve. Il faut noter que chaque demandeur en la présente a soumis, en substance, le même type de demande au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes/région du Montréal Métropolitain (le « Syndicat »). L'OBJET LES DEMANDES DEXAMEN DE MÉSENTENTES Dossier n o 02 14 86 [2] Le 27 juillet 2002, M. Fernand Martel sadresse au Syndicat pour obtenir « […] copie de mon dossier en rapport au grief 1906. Celui-ci incluera tous les griefs regles et non regles, collectifs et individuels. » (sic). [3] Nayant pas obtenu de réponse du Syndicat, M. Martel demande lintervention de la Commission pour examiner cette mésentente. [4] Le 28 octobre 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à M. Martel ce qui suit : […] Par cette demande, vous demandiez de recevoir copie de vos griefs, réglés ou non, concernant "le cross-over" pour la période de 1982 à 1992.
02 14 86 02 15 22 Page : 3 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 Sans que cela ne constitue une admission quant à une quelconque obligation de ce faire, le Syndicat accepte de vous faire parvenir copie des dossiers de griefs à votre nom en sa possession et faisant lobjet de votre demande. Il sagit du dossier concernant le grief L10-88-431, grief individuel logé par vous. Outre ce dossier, nos clients nont pu retrouver aucun autre dossier à votre nom relativement à lapplication de la disposition conventionnelle précitée. Dossier n o 02 14 53 M. Daniel Raymond [5] Le 28 octobre 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à M. Raymond ce qui suit : […] Par cette demande, vous demandiez de recevoir copie de vos griefs, réglés ou non, concernant "le cross-over" pour la période de 1982 à 1992. Sans que cela ne constitue une admission quant à une quelconque obligation de ce faire, le Syndicat accepte de vous faire parvenir copie des dossiers de griefs à votre nom en sa possession et faisant lobjet de votre demande. Il sagit des dossiers concernant les griefs L10-88-237, L10-88-337 et L10-88-421, tous des griefs individuels logés par vous. Outre ces dossiers, nos clients nont pu retrouver aucun autre dossier à votre nom relativement à lapplication de la disposition conventionnelle précitée.
02 14 86 02 15 22 Page : 4 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 Dossier n o 02 15 16 M. Jean-Jacques Degagné [6] Le 28 octobre 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à M. Degagné ce qui suit : […] Par cette demande, vous demandiez de recevoir copie de vos griefs, réglés ou non, concernant "le cross-over" pour la période de 1982 à 1992. Sans que cela ne constitue une admission quant à une quelconque obligation de ce faire, le Syndicat accepte de vous faire parvenir copie des dossiers de griefs à votre nom en sa possession et faisant lobjet de votre demande. Il sagit des dossiers concernant les griefs L10-88-439, L10-88-329, L1088-271 et L10-88-490, tous des griefs individuels logés par vous. Outre ces dossiers, nos clients nont pu retrouver aucun autre dossier à votre nom relativement à lapplication de la disposition conventionnelle précitée. Dossier n o 02 15 17 M. Marc Bardiaux [7] Le 28 octobre 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à M. Bardiaux ce qui suit : […] Par cette demande, vous demandiez de recevoir copie de vos griefs, réglés ou non, concernant "le cross-over" pour la période de 1982 à 1992.
02 14 86 02 15 22 Page : 5 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 Sans que cela ne constitue une admission quant à une quelconque obligation de ce faire, le Syndicat accepte de vous faire parvenir copie des dossiers de griefs à votre nom en sa possession et faisant lobjet de votre demande. Il sagit du dossier concernant les griefs L10-88-414, L10-88-336 et L10-88-239, tous des griefs individuels logés par vous. Outre ces dossiers, nos clients nont pu retrouver aucun autre dossier à votre nom relativement à lapplication de la disposition conventionnelle précitée. Dossier n o 01 00 68 M. Alain Colleret [8] Le 7 mai 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à M. Colleret ce qui suit : […] Tel que nous nous étions engagés à le faire, nous vous transmettons copie des dossiers vous concernant relativement à lapplication de larticle 19.06 (devenu ensuite 17.06) de la convention collective. Il sagit des dossiers concernant les griefs L10-88-319, L10-88-409 et L10-88-211, tous des griefs individuels logés par vous. Vous remarquerez que ces griefs furent réglés en 1988. Outre ces dossiers et ceux vous ayant déjà été transmis antérieurement par le Syndicat, nos clients nont pu retrouver aucun autre dossier vous concernant relativement à lapplication de la disposition conventionnelle précitée, bien quil ne soit pas impossible quun grief collectif vous vise. Cependant, dans un tel cas,
02 14 86 02 15 22 Page : 6 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 il est impossible pour le Syndicat de le retracer avant que ce grief soit rendu à larbitrage. […] Dossier n o 02 15 01 M. François Labrecque Dossier n o 02 15 02 M. Jean Bouchard Dossier n o 02 15 15 M. Christian Mondor Dossier n o 02 15 22 M. Alain Guerra Dossier n o 02 15 50 M. André Giroux Dossier n o 02 15 51 M. Claude Dufour Dossier n o 02 15 52 M. Guy Hupé Dossier n o 02 15 81 M. Jean-Claude Forget [9] Le 28 octobre 2002, le procureur du Syndicat, M e Bernard Philion, écrit à MM. Labrecque, Bouchard, Mondor, Guerra, Giroux, Dufour, Hupé et Forget ce qui suit :
02 14 86 02 15 22 Page : 7 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 […] Par cette demande, vous demandiez de recevoir copie de vos griefs, réglés ou non, concernant "le cross-over" pour la période de 1982 à 1992. Nous avons mandat de vous informer que les représentants du Syndicat nont pu retracer aucun tel dossier à votre nom. [10] Le 20 février 2003, une audience se tient à Montréal en présence de 11 des 13 demandeurs, MM. Jean Bouchard et Claude Dufour étant absents. [11] Le 24 avril suivant, le procureur du Syndicat soumet ses commentaires sur la recherche supplémentaire faite par son client à la requête de la Commission. L'AUDIENCE A) Remarques préliminaires M e Bernard Philion pour le Syndicat [12] M e Bernard Philion, procureur du Syndicat, avise la Commission que son client na aucune objection à remettre aux demandeurs les documents demandés. Il signale que la difficulté dans la présente situation réside dans limpossibilité de repérer les renseignements exigés par les demandeurs. Il demande la collaboration des demandeurs pour lui signifier un numéro de dossier ou un nom pouvant permettre au Syndicat de retrouver un dossier ayant des renseignements sur eux. [13] M e Philion informe la Commission que les demandeurs sont des employés des courriers affectés au Service postal. Il reconnaît que le Syndicat a répondu aux demandeurs après le délai de 30 jours prévu à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé 1 (la « Loi »). 1 L.R.Q., c. P-39.1.
02 14 86 02 15 22 Page : 8 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 [14] M e Philion signale que les dossiers détenus par le Syndicat ne sont pas répertoriés par thèmes ou sujets, tels que « cross over » ou toute autre appellation. Il précise que les griefs collectifs ont habituellement un nom porteur et ne sont pas nécessairement identifiés avec tous les noms des employés visés. B) LA PREUVE i) Du Syndicat M. Jean-Claude Girard [15] M. Girard, employé des Postes et permanent syndical, secteur francophone, indique soccuper de lévaluation des griefs et être responsable des horaires darbitrage pour le Syndicat. Il mentionne que tous les griefs sont traités au plan national. Il affirme que le Syndicat détient tous les griefs visant la période antérieure à 1992, mais quil existait 100 000 dossiers en attente en 1999 et de 60 000 à 70 000 en 2003. Cest dans ce contexte quil a traité les demandes daccès. [16] M. Girard rapporte quen 1989, les facteurs et les postiers étaient représentés par deux syndicats distincts. Depuis, les deux syndicats ont été fusionnés en un seul, lUnion des facteurs du Canada étant le syndicat représentant les demandeurs à lépoque. Il résulte de cette fusion, dit-il, la remise pour traitement de 60 à 70 000 dossiers par les deux syndicats à lactuel Syndicat fusionné. Il affirme que lUnion des facteurs du Canada lui a remis « pêle-mêle » les dossiers restants, sans liste de classement, que ce soit par noms ou sujets, lempêchant ainsi de retrouver rapidement les dossiers. Il soutient quil ne peut certifier avoir obtenu tous les dossiers de lUnion des facteurs du Canada. [17] M. Girard fait valoir que les griefs ayant fait lobjet dun règlement sont conservés cinq mois et détruits à léchéance de ce terme. En ce qui concerne les griefs en suspens, il certifie que le seul moyen de les trouver dans le lot des 70 000 restants est davoir le numéro de ceux-ci. Il explique que les dossiers, à lépoque, navaient pas fait lobjet dune inscription sur support informatique, rendant pratiquement impossible de trouver un grief sans son numéro, à moins de passer un à un chaque dossier. Il ajoute quil utilise la liste des griefs fournie par lemployeur, avec les noms des employés concernés, pour identifier les griefs
02 14 86 02 15 22 Page : 9 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 ayant déjà été réglés (pièce E-1 en liasse). Il s'est dailleurs servi de cette liste dans le cadre des actuelles demandes. [18] M. Girard répète quil ne peut actuellement repérer les griefs non réglés quavec le numéro attribué à ceux-ci ou à laide de la pièce E-1. Il affirme que les dossiers ne sont pas identifiés ou regroupés par noms, sujets, articles de la convention collective ou sous lappellation « cross over ». [19] Interrogé par M. Raymond, M. Girard réitère que les griefs réglés ne sont conservés actuellement que cinq mois. Ce nest quexceptionnellement quil possède encore ceux inscrits à la pièce E-1. [20] Interrogé par M. Colleret, M. Girard linforme quaujourdhui, les griefs sont inscrits au système informatique. Il affirme quil ne peut trouver un ancien grief quavec le numéro qui lui a été attribué. [21] Interrogé par M. Labrecque, M. Girard linforme que les dossiers navaient aucune codification à lépoque de lUnion des facteurs du Canada. Cette dernière situation, soumet-il, rend aujourdhui difficile de retrouver les griefs sous un nom en particulier. [22] Interrogé par M. Bardiaux, M. Girard signale navoir pas eu de difficulté à lui envoyer les renseignements le concernant parce quil avait son nom et le numéro de son dossier. ii) Des demandeurs M. Fernand Martel [23] M. Martel, employé régulier aux Postes depuis 1995, mentionne avoir été employé à temps partiel de 1982 à 1995 avec un statut de temps partiel régulier pour la période de 1987 à 1995. Il affirme ne pas avoir de numéro de dossier à remettre au Syndicat. M. Daniel Raymond
02 14 86 02 15 22 Page : 10 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 [24] M. Raymond, anciennement délégué syndical, atteste quil a reçu du Syndicat les documents en lien avec ses trois dossiers, mais que ce sont ceux quil a lui-même fait parvenir au Syndicat. Il prétend que le Syndicat est indifférent à sa demande et refuse de lui répondre. [25] M. Raymond avance que le Syndicat doit sûrement détenir des documents le concernant ayant un lien avec des griefs de nature collective déposés en 1987 ou 1988. Il cite le dépôt de griefs aux 25 jours, dont les numéros de dossiers doivent se suivre, comme, par exemple, 500, 501, 502, etc. N'ayant aucun numéro entre 500 et 510 aux documents quil possède, il invite le Syndicat à repérer les dossiers se situant entre les n os 500 et 510 pour vérifier sil détient ou non ces documents. [26] M. Raymond dépose le grief collectif du 9 octobre 1997 au nom de M. Léopold Côté, alors président du Local 10 de Montréal (pièce R-1). M. Jean-Jacques Degagné [27] M. Degagné confirme avoir reçu du Syndicat son grief individuel de 1988. Il indique navoir aucune information ou numéro de dossier à donner au Syndicat. Il se rappelle toutefois avoir signé des griefs collectifs en 1986 et 1987. M. Marc Bardiaux [28] M. Bardiaux atteste avoir reçu les griefs le concernant, mais quil sagit de ceux déjà réglés. Il identifie un grief déposé par M. Léopold Côté (n o 1087-190) quil na pas obtenu. M. Alain Colleret [29] M. Colleret fait valoir quil na pas reçu le grief collectif déposé par M. Léopold Côté au mois de juillet 1987, au moment il était délégué syndical. Il prétend ne pas avoir reçu complètement les griefs le concernant, notamment le grief n o 1088-298 nayant pas encore été réglé. M. François Labrecque
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02 14 86 02 15 22 Page : 15 02 14 53 02 15 50 02 15 01 02 15 51 02 15 02 02 15 52 02 15 15 02 15 81 02 15 16 01 00 68 02 15 17 dossier permettant didentifier précisément lun ou lautre des demandeurs au sens de larticle 2 de la Loi. Du contexte de la présente, la Commission entend cependant réserver les droits et recours des demandeurs.
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