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01 17 09 LAVOIE, Pierrette, demanderesse, c. ÉVÊCHÉ DE GASPÉ, entreprise. LOBJET DU LITIGE : Le 26 septembre 2001, Mme Lavoie sadresse à lÉvêché de Gaspé lÉvêché ») pour obtenir copie des documents que la fabrique de la paroisse de Marsoui ou certains de ses marguilliers ont envoyés à son sujet. Le 3 octobre 2001, le chancelier lui explique que lÉvêché na pas gardé la lettre essentiellement visée par sa demande daccès. Mme Lavoie demande à la Commission daccès à linformation (la « Commission ») dexaminer la mésentente qui résulte de la réponse de lÉvêché. LA PREUVE : Les documents (D-1) produits par Mme Lavoie indiquent que le chancelier de lÉvêché lui a répondu ce qui suit le 3 octobre 2001: Mgr Jean Gagnon ainsi que le chancelier sont entrés à lÉvêché le lundi 1 er octobre 2001; ils ont alors pris connaissance de la demande daccès de Mme Lavoie; ils ont jugé quil nétait pas utile de conserver la lettre des marguilliers parce quelle était
01 17 09 2 postérieure à la démission de Mme Lavoie; ils ont retourné la lettre des marguilliers à ses auteurs; lÉvêché ne conserve que la lettre de démission de Mme Lavoie en tant que présidente dassemblée de la fabrique de la paroisse de Marsoui. Les documents (D-1) produits par Mme Lavoie indiquent aussi que le vicaire général de lÉvêché lui a réitéré les propos du chancelier : la lettre des marguilliers est arrivée après la démission de Mme Lavoie; lÉvêché na pas retenu et gardé la lettre des marguilliers; il la retournée à ses auteurs sans en faire de copie. Les propos (D-1) que Mme Lavoie a ajoutés aux documents quelle a transmis à la Commission confirment quelle a donné sa démission avant la réception, par lÉvêché, de la lettre des marguilliers. Les propos de Mme Lavoie laissent également entendre que les marguilliers auraient demandé sa démission. Le chancelier ainsi que le vicaire principal ont, pour lessentiel, affirmé solennellement que (E-1) : lÉvêché a reçu la démission de Mme Lavoie le 17 septembre 2001 à la suite de mésententes répétées entre celle-ci et les autres membres de la fabrique; lÉvêché a reçu, le 19 septembre suivant, la lettre que des marguilliers ont adressée à Mgr Jean Gagnon concernant Mme Lavoie, lettre qui a été ouverte le 1 er octobre 2001, au retour de Mgr Gagnon; celui-ci a jugé que cette lettre nétait plus pertinente et, de concert avec le chancelier, il a décidé de la retourner à ses auteurs, sans en garder copie, le jour même et par courrier recommandé; Mme Lavoie a, les 26 et 30 septembre de même que le 9 octobre 2001, demandé accès à la lettre des marguilliers puisquelle en connaissait lexistence.
01 17 09 3 DÉCISION : La preuve démontre que lÉvêché de Gaspé a reçu la démission de Mme Lavoie avant de recevoir la lettre des marguilliers la concernant. La preuve démontre que lÉvêché ne détient que la lettre de démission de Mme Lavoie, seul document nécessaire pour marquer la fin du mandat de celle-ci. La preuve démontre particulièrement que la lettre des marguilliers a été reçue par lÉvêché qui na pas voulu la détenir et la consigner au dossier de la fabrique. La preuve démontre que lÉvêché ne détient pas cette lettre depuis quil en a pris connaissance le 1 er octobre 2001. La preuve démontre que lÉvêché de Gaspé na pas recueilli cette lettre qui lui a été envoyée parce quil a jugé quil nétait pas nécessaire de la détenir. LÉvêché sest ainsi conformé à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé qui prévoit que : 5. La personne qui recueille des renseignements personnels afin de constituer un dossier sur autrui ou d'y consigner de tels renseignements ne doit recueillir que les renseignements nécessaires à l'objet du dossier. Ces renseignements doivent être recueillis par des moyens licites. PAR CES MOTIFS, LA COMMISSION : REJETTE la demande dexamen de mésentente; FERME le dossier 01 17 09. HÉLÈNE GRENIER Commissaire Québec, le 2 mai 2002.
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